L'avenir de l'homme est la femme, écrivait le poète Aragon dans le Fou d'Elsa. Et si nous allions plus loin encore dans l'idée ? J'aurais envie de dire, à l'aune de l'ère du Verseau, que l'avenir de l'humanité est le féminin. Nuances, subtilités, précisions, nécessaires à mon sens pour sortir de la dualité du sexe et se rejoindre : en soi d'abord, se réunifier avec toutes nos parts, pour mieux aller vers l'autre et s'unir à lui ensuite. Le féminin n'est pas une question de sexe, il est présent à la fois en l'homme et en la femme.
Restaurer l'équilibre et l'harmonie entre les deux principes créateurs yin et yang : puissance ferme et douce, force tranquille, action consciente et mouvements incarnés... Oeuvrer à cela, c'est permettre que tout se rencontre avec une plus grande fluidité, à la source créatrice du vivant : engendrement.
Revenir à la source du vivant, c’est justement développer l’intelligence de la relation. Toute relation est rencontre. Relation à soi/rencontre avec soi, relation à l’autre/rencontre avec l'autre. L’intelligence du lien, de ce qui nous lie, nous relie ou nous délie sur cette terre, de ce qui s’interpénètre, en soi, et avec l’autre : intelligence de l’interdépendance des êtres sans laquelle nous serions voués à disparaître. Les phénomènes d’engendrement (maternité et filiation), sont du ressort du féminin. Et c’est donc sur cette voie que se tisse aussi la possibilité de mieux se comprendre pour mieux comprendre l’autre, femme et homme.
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