Le printemps pointe le bout de son nez et commence à rendre visible ce qui était à l'oeuvre dans les coulisses souterraines. Nous pouvons voir la vie comme la continuité de tout ce qui est déjà là : ce qui nous semble rupture, vient simplement se composer autrement ; ce qui nous semble obscur, est vu comme tel parce-que nous sommes en mesure de l'éclairer.
La conscience Shiva, principe statique, a la capacité de se développer grâce au mouvement impulsé par l'union qu'elle crée avec l'énergie Shakti, principe mobile. La vibration - Spanda - qui lie ces deux principes, ouvre la danse. C'est là tout le mystère fabuleux de la transformation du vivant, constamment à l'oeuvre, au-delà de nos perceptions ordinaires. Tout se compose, se décompose et se recompose, dans l'infinité des possibles.
Quand nous ne voyons pas ce qui se prépare à éclore au grand jour, nous ne pouvons que nous abandonner humblement au mystère de l'invisible, de l'insaisissable, nous ne pouvons que nous abandonner à l'Amour, en nous inclinant face à la Vie pour faire taire la tyrannie aveugle de notre ego qui se voudrait omniscient et omnipotent... sous peine de nous épuiser lamentablement. Mais nous restons des êtres humains qui vivons l'expérience de la dualité et de l'adversité, principe dynamique qui s'unit à la Conscience-Unité, Source de toute chose, et donne du sens : sans l'un, nous ne connaîtrions pas l'autre. La paix n'existe que vivante, au coeur des vents contraires du monde !
Il n'est nulle nuit qui n'atteigne l'aurore ; il n'est nul hiver qui ne connaisse son printemps ; il n'est nul désert qui ne s'éveille à la vie !
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